Le gouverneur de la Banque de France (Chrisitan Noyer) qui avait en janvier 2012, recommandé au ministre de l’Économie, de ne pas revoir le taux du Livret A à la hausse, suite à des prévisions de baisse de l’inflation, s’est entretenu hier avec France Inter pour indiquer qu’il ne souhaitait toujours pas voir ce taux augmenter. Ce vendredi, l’Insee a publié l’augmentation des prix à la consommation en hausse de 2,2% sur une année, sans prise en compte du prix du tabac. Ce facteur jouant un rôle clé dans le cadre du calcul du Livret A, il aurait été normal de revoir ce taux à la hausse. La formule mathématique fait d’ailleurs ressortir un taux d’intérêt à 2,5%, alors qu’il est en ce moment à 2,25%.
Avec cette décision, le Livret A devient de moins en moins attractif puisque les épargnants ne gagnent rien, pire encore, ils perdent en pouvoir d’achat. Pour être plus explicites, nous allons illustrer le tout à travers un exemple. Si le taux du Livret A est à 2% et que vous épargnez 10 000 euros pendant une année (sans transactions et sans évolution du taux). Alors, vous aurez 10 200 euros sur votre livret une année après. Par ailleurs, si l’inflation est à 5%, cela signifie que vous devez faire en sorte que vos 10 000 euros se transforment en 10 500 euros minimum l’année d’après pour conserver en pouvoir d’achat.
Cet exemple représente très bien la situation actuelle, mais avec des taux plus proches l’un de l’autre. Peut-être que l’objectif final est simplement de faire en sorte que la population consomme davantage pour relancer l’économie.
La prochaine réunion concernant une éventuelle révision à la hausse ou à la baisse du taux du Livret A se fera en juillet 2012. A cette occasion, nous connaîtrons le futur taux en place à compter du 1er août prochain.